Troubles de l'apprentissage
Difficulté à parler
Un enfant doit être compréhensible par des personnes extérieures à sa famille dès l'âge de 3 ans. Ce n'est pas grave s'il y a encore des erreurs de syntaxe ou des sons qu'il ne dit pas, mais il doit pouvoir faire de petites phrases et se faire comprendre.
Un enfant de 3 ans qui ne produit pas encore de phrases avec un verbe conjugué et qui est difficile à comprendre doit être vu pour un bilan chez une Logopédiste / orthophoniste.
Difficulté à démarrer en lecture
Avant de parler de trouble de l'apprentissage, il faut que l'enfant ait été exposé à un enseignement régulier et systématique.
L'apprentissage de la lecture fait partie des apprentissages fondamentaux qui vont constituer le socle de tous les autres apprentissages. C'est pourquoi il est essentiel d'y apporter une grande rigueur et un entraînement quotidien.
Les études scientifiques démontrent que les méthodes phonétiques sont celles qui conviennent au plus grand nombre et qui apportent les meilleurs résultats. Il s'agit de méthodes qui enseignent comment chaque lettre "chante" et qui continuent avec la fusion syllabique (faire chanter deux lettres ensemble pour former une syllabe). Chaque leçon est construite sur la précédente, ainsi on aborde toutes les graphies et les combinaisons de lettres pour former les sons (on, oi, in, bien, ail, gn, etc.).
Exemples de méthodes phonétiques sur le marché :
Il est par contre normal qu’au début de son apprentissage, votre enfant inverse ou confonde certaines lettres, qu’il en saute, ou en ajoute. Ce n'est que la persistance et la fréquence de ces erreurs après une bonne année d'apprentissage qui doit alerter et faire demander un bilan.
Que faire si votre enfait ne lit toujours pas des phrases simples après une année d'apprentissage ?
Il est alors utile de faire un bilan chez une logopédiste / orthophoniste pour faire un dépistage d'une éventuelle dyslexie. Plus le traitement est précoce, meilleurs sont les résultats.
Difficulté à démarrer en écriture
L'apprentissage du geste graphique de l'écriture fait suite au développement de la motricité fine : faire des puzzles, découper, coller, enfiler des perles, pâte à modeler, dessiner, colorier, etc.
Comme toute nouvelle compétence, il faut s'entraîner quotidiennement pour réussir à automatiser le geste graphique. L'on fera très attention à la bonne préhension du crayon, prise à 3 doigts, bien positionner le corps, assis avec les pieds posés soit par terre, soit sur un petit escabeau ou chaise de type Tripp-Trapp. Le tronc est droit et le bras qui n'écrit pas est posé à plat pour stabiliser la feuille, cela libère la main dominante pour écrire.
Voici quelques vidéos pour vous aider :
Si malgré tout l'écriture est très difficile, fait mal à la main, est très irrégulière et très lente, il faut consulter une ergothérapeute pour dépister une éventuelle dyspraxie. Encore une fois, un traitement précoce donne de meilleurs résultats.
Aide, thérapies, etc...
Un élève a droit à de l'accompagnement professionnel qu'il soit scolarisé dans le public ou à domicile. Ceci avec un certain nombre de restrictions en ce qui concerne les enseignants spécialisés et les aides à domicile.
Quoi qu'il en soit, logopédistes et ergothérapeutes, pédopsychiatre, pédiatres etc sont largement en mesure de vous accompagner. N'ayez pas peur de demander un avis, un bilan et de l'aide en cas de doute.
Il suffit parfois de peu pour vraiment accompagner les apprentissages de manière fructueuse.
Répéter à un myope sans lunettes qu'il doit juste faire un effort pour voir plus loin est aussi absurde que d'imaginer qu'un dys est juste flemmard.