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Nous avons tous des intelligences différentes et nous apprenons tous à notre manière. Certains d'entre nous ont une façon de faire qui est difficilement compatible avec un contexte scolaire tel qu'il est actuellement mis en pratique. De ce fait, certains élèves souffrent plus que d'autres en classe, entourés de distractions diverses, de l'obligation d'apprendre sur papier, de devoir écrire plutôt que d'écouter, de devoir mettre sur papier plutôt que de pouvoir le faire de tête, de devoir rester assis, ou encore de devoir manipuler un crayon.

Nous sommes tous uniques et nos cerveaux ne sont pas tous "câblés" de la même manière. Les fameux dys en sont un exemple criant. Généralement très artistiques, imaginatifs, voire innovateurs, les individus câblés en mode dys (comprenez par là : dyscalculie, dysgraphie, dyslexie, dysorthographie, dysphasie) doivent donc mobiliser une quantité très importante d'énergie pour accomplir des tâches considérées comme "normales" par le système scolaire. Cet investissement les laisse souvent dépourvus de réserves pour assimiler le contenu du cours, par exemple. Sans vouloir m'étendre sur le sujet ici, il faut savoir que c'est épuisant et décourageant à long terme. Ces enfants produisent fréquemment des efforts bien au-delà de la moyenne pour des résultats habituellement médiocres, fréquemment accompagnés de remarques désobligeantes des adultes et tendant vers une chute de l'estime de soi. Chute qui va inévitablement rendre les apprentissages encore plus couteux et finir par avoir des conséquences importantes sur les acquis. Cette spirale infernale  emporte souvent toute la famille dans le sillage de l'enfant en difficulté. 

Imaginez un individu tétraplégique à qui l'on demande de faire un effort pour marcher. Après tout, il a des jambes, non ? Personne ne doute de l'utilité du fauteuil roulant voire électrique pour cette personne. On ne doute pas non plus qu'il y a des séances de physio et autres traitements pour maintenir la souplesse et la santé de ce corps différent.

Pourquoi alors est-il si compliqué de laisser un dyslexique "lire" en passant par les livres audios ? Cela signifie-t-il obligatoirement que cet enfant ne lira plus jamais de sa vie et ne pourra plus du tout progresser ? Ne peut-il pas acquérir du vocabulaire, avoir du plaisir à écouter une histoire de son niveau (par opposition aux petits livres faciles qu'on va lui proposer pour entrainer sa lecture) ET progresser sur la lecture en parallèle? 

Un enfant qui doit mettre toute son énergie à tracer des lettres et à maintenir une position à son bureau, ne pourrait-il pas être soulagé de cette tâche si énergivore pour lui en utilisant un clavier pour pouvoir montrer ce dont son intellect est capable plutôt que ce que ses mains ne maitrisent pas ? Un clavier n'interdit pas de faire des maths à la main, une liste de courses ou d'écrire une carte à sa grand-mère. Au contraire. Il permet par contre à l'enfant de mettre son énergie à apprendre la conjugaison, la grammaire, maîtriser les accords, la syntaxe du langage écrit (le langage oral et le langage écrit présentent des codes et règles différents)... ET surtout à montrer ce dont il est capable en tant qu'individu, pas uniquement de confirmer ses difficultés de formation des lettres. 

On peut souvent accompagner ces jeunes en leur simplifiant certaines tâches, celles-là mêmes qui sont si énergivores, avec des aménagements parfois très simples :

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• Livres audios ou lecture des livres par la synthèse vocale de l'iPad ou de l'ordinateur, pour accéder au langage écrit en plus grande quantité.

• Bureau face au mur.

• Occasions de se déplacer ou de travailler au sol, debout, en marchant.

• Exercice épuré.

• Pamirs pour couper les sons.

• Clavier plutôt que crayon.

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Les options vont dépendre de l'âge, des besoins, des objectifs et de tant d'autres choses qu'il est souvent intéressant de pouvoir en parler avec des personnes qui connaissent bien le sujet. Voire échanger avec des parents qui sont passés par là. c'est souvent très parlant d'avoir leur recul non seulement sur le travail scolaire, mais aussi et surtout sur tout le reste.